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Ce qu'il faut savoir sur Lourdes

C’est la ville où nous rendons chaque année en pèlerinage, avec les malades que nous accompagnons ainsi qu’avec les autres pèlerins de Suisse Romande.

C’est à Lourdes, dans les Pyrénées françaises, que Notre Dame est apparue 18 fois à Bernadette Soubirous, âgée alors de 14 ans.

Chaque année, plus de cinq millions de personnes, venant du monde entier, viennent à Lourdes pour répondre à l’invitation de Notre Dame de « venir ici ». Lourdes est un lieu privilégié de rencontre avec Dieu et avec les hommes et les femmes de cette terre.
Le message de Lourdes
Le message de Lourdes se dégage des faits, gestes et paroles qui ont marqué les apparitions.

Bernadette n’a pas inventé un Message d’une telle profondeur, qui tire sa force et sa cohérence avec l’Evangile.

Il se résume en quatre mots : PAUVRETE – PRIERE – PENITENCE – CONSTRUCTION DE L’EGLISE.

Ce sont les étapes du chemin du pèlerin.
Bernadette
Bernadette est née le 7 janvier 1844 à Lourdes, de François Soubirous et de Louise Casterot. Elle fut baptisée deux jours plus tard sous le nom de Marie-Bernarde.

Toute petite, elle passe seize mois en nourrice au village voisin de Bartrès car sa maman est victime d’un accident. Bernadette perd plusieurs frères en bas âge. Sa famille doit quitter le moulin où ils vivaient en 1854.

En 1855, année du choléra, Bernadette est atteinte par l’épidémie, en réchappe, mais gardera toute sa vie une santé fragile, avec asthme et tuberculose.

Bernadette a 13 ans, ne sait ni lire ni écrire, lorsqu’elle « voit une petite dame blanche ».

Après les apparitions, en 1860, elle entre comme pensionnaire à l’Hospice-école de Lourdes durant 6 ans.

En 1863, l’Evêque de Nevers lui propose de l’admettre, sans dot, chez les sœurs de Nevers. Elle y réfléchira pendant plus de six mois. Mais on veut qu’elle assiste à l’inauguration de la Crypte (1866) et à la première messe à la Grotte. Elle y sera, participant à la procession, cachée sous son capulet blanc.

Le 3 juillet 1866, Bernadette se rend une dernière fois à la Grotte. La séparation est douloureuse, « la grotte, c’était mon ciel, je ne la reverrai plus ». Le lendemain, elle prend le train pour Nevers. Le 19 juillet, elle prend le voile et reçoit pour nom de religieuse celui de son baptême : sœur Marie-Bernard. « Je suis venue ici pour me cacher » dira Bernadette lors de son entrée au noviciat. Elle prononce ses vœux une première fois, à l’article de la mort, le 25 octobre 1866, puis une seconde fois le 30 octobre 1867. On l’emploie comme infirmière de la maison-mère jusqu’en 1873. En 1874, on lui confie la sacristie. Pas pour longtemps : à partir de 1875, elle séjourne à l’infirmerie comme grande malade. C’est sa « pénitence pour les pécheurs ».

Elle prononce ces vœux perpétuels le 22 septembre 1878.

Le mercredi de Pâques, le 16 avril 1879, elle est à toute extrémité, mais ses dernières paroles restent des prières : « Mon Dieu ! Mon Dieu ! Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour moi, pauvre pécheresse ! ». Elle n’a de regards que pour le crucifix et la statue de Notre Dame de Lourdes : « Je l’ai vue… Oh ! qu’elle était belle !… Que j’ai hâte d’aller la revoir. » Elle dit aussi : « J’ai soif… ».

Avant d’accepter le verre qu’on lui tend, elle fait encore une fois son beau signe de croix, mais elle défaille… Elle avait trente-cinq ans.
Les apparitions
La Vierge Marie est apparue 18 fois à Bernadette du 11 février au 16 juillet 1858. A certaines de ces apparitions, la Vierge reste silencieuse, à d’autres, elle délivre des messages à travers Bernadette qui est la seule à la voir. Ces apparitions on lieu à la Grotte de Massabielle où Bernadette, sa sœur et une amie sont venues chercher du bois. C’est un lieu obscur, sale, humide et froid car c’est là qu’on conduit les porcs. Bernadette entend un bruit comme un coup de vent mais aucun arbre ne bouge. C’est alors que levant la tête, elle voit, dans le creux du rocher, une petite demoiselle, enveloppée de lumière, qui la regarde et lui sourit. C’est la première apparition.
La grotte
La Grotte est une simple cavité dans le rocher. Elle est en bas de la ville, vers la rivière - le Gave - endigué depuis, qui passe à quelques mètres de là. Aux dernières apparitions, on a vu jusqu’à 10’000 personnes rassemblées à la Grotte.

Actuellement, au fond de la Grotte, à gauche de l’autel coule la source.Pour que tout le monde puisse accéder à cette eau, des fontaines ont été installées à gauche de la Grotte et des piscines pour les bains à droite.

Un autel permet de célébrer les offices. Un tronc se trouve dans la Grotte pour recueillir les intentions de prières des pèlerins.

La Grotte est un lieu de prière et de recueillement pour tous les pèlerins. Il est possible, en dehors des célébrations, de passer dans la Grotte. Certains pèlerins touchent la pierre, d’autre l’embrassent, chacun exprimant sa foi à sa manière. Si vous voulez prier dans le calme est la paix, les meilleurs moments sont le matin très tôt et le soir très tard. Les portes du sanctuaire ferment la nuit, mais vous pouvez sortir par le petit chemin passant derrière la Basilique Supérieure.
La lumière
La lumière de Lourdes sur le monde est représenté par les cierges.

Un grand bougeoir est posé devant la Grotte où brûlent toute l’année les cierges déposés par les pèlerins. S’il n’y a plus de place sur le bougeoir, il est possible de les placer dans une caisse et ils seront rangés dans une réserve, ce qui permettra des les brûler durant toute l’année.

En effet, quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit, en période de pèlerinage ou non, les cierges brûlent toujours devant la Grotte. Mais si vous voulez brûler vos cierges tout de suite, il est possible de les mettre dans des bougeoirs spéciaux, entre la Grotte et les piscines.

Tous les soirs a lieu la Procession Mariale, appelée également la Procession aux flambeaux. On y récite le chapelet et l’on marche en procession en tenant à la main un cierge allumé, en chantant l’Ave Maria. La procession s’achève habituellement sur l’Esplanade, avec le chant du Credo ou du Salve Regina et la bénédiction des évêques présents.
Le domaine
Sur une superficie de plus de 50 hectares vous trouverez 48 groupes de bâtiments.

Il y a naturellement les Basiliques - de l’Immaculée Conception ou Basilique Supérieure (1876), du Rosaire (1901), de Pie X ou Basilique souterraine (1958, année du centenaire) -, la Crypte, l’Eglise Sainte Bernadette (1988) l’Eglise St-Joseph pour les Hospitalières et hospitaliers (1968), les Chapelles (dont celle de l’adoration), la Grotte, les fontaines, les piscines, les Accueils (dont celui des malades), le village des jeunes, le chemin de Croix, le Forum information, le bureau de presse, le bureau médical, les bureaux de l’Hospitalité, les selfs, le terrain de camping, l’imprimerie, la centrale électrique, le foyer, le poste de secours, etc...
L'eau

La source

Lors de la 9e apparition de la Vierge, le jeudi 25 février, Bernadette doit creuser le sol de la Grotte pour faire apparaître un filet d’eau qui grossit peu à peu. Elle doit « Allez boire à la source et vous y laver ». Aujourd’hui, la source coule toujours au fond de la Grotte. L’eau est envoyée par des canalisations vers les fontaines et vers les piscines. C’est une eau de montagne tout à fait ordinaire dans sa composition chimique.

Les fontaines

L’eau de la source est envoyée par des canalisations vers les fontaines. Là, les pèlerins peuvent boire, se laver les mains et le visage et prendre de l’eau. Les fontaines sont ouvertes tout le temps, il suffit d’appuyer sur un gros robinet, et l’eau coule pour quelques instants. Il y a parfois affluence et il faut faire la queue en silence. Le matin et le soir, les fontaines sont plus accessibles.

Les piscines

Dès les premiers jours, des infirmes songèrent à plonger leurs membres malades dans la source. Bientôt des guérisons furent constatées. Pour éviter la bousculade et favoriser l’intimité, un « cabinet aux lotions » puis les « piscines » furent construites.
Les piscines actuelles sont dans un bâtiment construit en 1955 et 1956. Il y a une partie pour les femmes et une pour les hommes. De grandes baignoires en pierre, où les pèlerins malades comme biens portants sont plongés à l’aide d’hospitalières (et d’hospitaliers pour la partie des hommes) contiennent l’eau de la source. Les piscines sont ouvertes le matin et l’après midi selon un horaire fixe.
Il y a souvent de longues attentes, il faut venir très tôt, avant l’ouverture. Les pèlerins malades passent avant les biens portants. Si vous avez un handicape, vous pouvez obtenir une carte de malade au bureau médical (Accueil Jean-Paul II, 2e étage).

Les guérisons
Les guérisons de Lourdes ont commencé autour de la source que Marie fit découvrir à Bernadette. Les guérisons sont souvent anonymes, d’ordres spirituels, touchant un grand nombre de pèlerins et de malades. L’Evangile nous invite à demander à Dieu, en toute espérance, la puissance de la guérison. Lourdes est un lieu privilégier pour une telle demande, mais en restant prêts à partager la Croix qui est le lot du Christ lui-même. Par la guérison, pas la maladie acceptée dans cet esprit, le Seigneur nous conduit tous à sa résurrection : les guérisons de Lourdes sont le signe gratuit de la grâce essentielle offerte à tous.
Les miracles

La première guérison que l’on puisse dater parmi toutes celles qui seront reconnues à Lourdes, eut lieu à la Grotte, le jour de la 12ème apparition à Bernadette. Catherine Latapie, 38 ans, habitant à 6 km de Lourdes, était tombée d’un chêne dont elle gaulait les glands deux ans auparavant. Elle avait les doigts tordus et une épaule retournée. Elle vivait dans la misère car elle n’arrivait plus à travailler. Dans la nuit du 28 février, elle entend parler de la source découverte par Bernadette, le 25 février précédent, dont l’eau avait déjà soulagé des malades. Catherine est sur le point d’accoucher de son 3ème enfant. Elle part tout de même, emmenant avec elle ses deux enfants, Marie, 8 ans et Jean, 3 ans. Elle arrive à la grotte vers 3 heures du matin, prie, grimpe la pente caillouteuse vers le gîte de la source encore bourbeuse, se courbe au fond de la voûte basse, plonge sa main dans l’eau. Une grande douceur l’envahit. Elle retire la main. Les doigts sont souples maintenant. Elle rentre aussitôt chez elle et à l’arrivée, accouche « heureusement et presque sans douleur ». Cette guérison est l’une des sept reconnues par l’enquête épiscopale de 1860 à 1862.

Depuis les premières apparitions et jusqu’à ce jour, 70 guérisons ont été reconnues miraculeuses par l’Eglise. Il faut dire que la rigueur extrême des constats font que peut de demandes de reconnaissance aboutissent. Et de nombreux malades, voulant rester dans l’anonymat, ne veulent pas se soumettre aux instances officielles. Car, lorsqu’un malade se sent miraculé et qu’il veut une reconnaissance de son miracle, il doit, en premier lieu, aller faire une déclaration au bureau médical de Lourdes (Accueil Jean-Paul II, 2e étage). Il revient à la médecine de juger s’il y a bien maladie sérieuse et que la guérison est extraordinaire.

Le bureau médical de Lourdes est ouvert à tous les médecins, croyants ou non, et est chargé d’établir les dossiers de guérisons. Le jugement revient en dernier ressort à un Comité Médical International, formé de sommités scientifiques, professeurs, chefs de services de grands hôpitaux universitaires, membres de diverses académies de médecine, etc. Si le cas est reconnu par l’instance médicale, il revient à l’Evêque du lieu seul de juger des circonstances de la guérison du point de vue de la foi et de porter un jugement définitif. C’est seulement alors que la guérison est reconnue officiellement comme miraculeuse par l’Eglise.

Les miracles se produisent le plus souvent lors de la procession du St-Sacrement, mais également aux piscines, voir même au domicile du malade, après un pèlerinage ou dans le train du retour ! Les miraculés reconnus de Lourdes viennent de France, d’Italie, d’Autriche, d’Allemagne, de Belgique, d’Algérie et de Suisse (frère Léo Schwager, miraculé le 30 avril 1952, reconnu en 1960 par l’Evêque de LGF).

Les malades

Les malades pèlerins sont les rois et les reines à Lourdes. Ne les regardons pas avec curiosité, mais essayons de les rencontrer fraternellement. Ils viennent du monde entier, en train, en avion ou en car. On compte par année plus de 60’000 malades hospitalisés en accueil et 20’000 logés dans les hôtels. Les malades sont prioritaires sur tout le Domaine et les Sanctuaires, ainsi qu’à la gare. Nous devrions nous en inspirer pour notre vie de tous les jours, chez nous.

Ils sont accueillis principalement à l’Accueil St-Frai (1874) et à l’Accueil Notre-Dame (1997). D’autres accueils, tels le Salus Infirmorum (italiens), le C.L.M. (enfants Irlandais), l’Across et Hosanna House (Anglais) accueillent les malades de certaines régions. Tous les malades de ces accueils sont pris en charge par les Hospitalités nationales ou diocésaines des différents pèlerinages.

Le centre de dialyse St Jean-Baptiste accueille les malades devant subir une dialyse durant leur séjour à Lourdes. Le Centre Hospitalier Général de Lourdes Ste Bernadette accueille quant à lui tous les cas graves survenus au cours des pèlerinages. Le Poste de Secours à l’Accueil Jean-Paul II (ancien Accueil Notre-Dame) prend en charge les pèlerins malades ou accidentés ne venant pas avec des pèlerinages.

Les commerces

Le long des deux rues principales menant aux Sanctuaires, il y a beaucoup de commerces. Certaines personnes en sont choquées. Les commerçants répondent que beaucoup de pèlerins veulent des souvenirs de Lourdes, que le nombre de magasins entretient la concurrence, qu’il n’y a que deux rues très commerçantes à Lourdes. Et c’est à nous, pèlerins d’acheter intelligemment nos «souvenirs» et ainsi nous ferons de Lourdes ce que nous en voulons bien.

Hospitalité Suisse romande
Route de Zambotte 3
1965 Savièse